Le match a lieu ce dimanche à 14h00. Horaire inhabituel dû au fait que Milan/Rome au football soit programmé le même jour pour permettre aux tifosis de se rendre au basket et au stade de foot.

On dirait un beau choc de football en Serie A cette affiche mais c’est plutôt un duel entre un promu de Lega A et l’ogre milanais. Laissez-moi rapidement introduire Milan pour ceux qui ne me lisent pas souvent. Vous voyez le statut du PSG en France ? Et bah c’est exactement la même chose que Milan au basket italien. Budget super-dopé, joueurs de très très haut niveau, club détesté par l’intégralité du pays et jalousé. C’est ça Milan. Aussi une équipe spécialiste de craquer dans les moments chauds en Coupe d’Europe ou encore de se montrer suffisant en championnat. Les ressemblances sont nombreuses hein ?

Il est très difficile de cerner Milan en ce début de saison. Déjà parce que les changements ont été nombreux à l’intersaison (nouveau coach et 6 nouveaux joueurs). Si Milan affiche un bilan honorable de 3 victoires en 4 matches d’Euroleague, avec une victoire de prestige sur le parquet du Panathinaïkos réputé imprenable et une victoire écrasante face au Fenerbahce ce vendredi, meilleure équipe de saison régulière l’an passé et présente au Final 4 d’Euroleague depuis 2015. Donc d’un côté nous avons une équipe de Milan au top niveau européen, et de l’autre, nous avons une équipe de Milan avec une bilan négatif en championnat de 3 défaites en 5 rencontres. Et comme le PSG en France, Milan est vraiment TRÈS au-dessus des autres équipes en championnat, donc ce Milan est misérable en championnat même si ce n’est que le début de la saison. C’est là que toute la complexité de ce club prend forme, capable de battre les meilleurs mais de perdre face aux pires équipes. Après son beau succès en Grèce, Milan n’a pas confirmé chez Cremona dans ce derby de Lombardie (défaite 82-78). Mais l’équipe s’est déjà refaite en dominant les Turcs en Euroleague et il faut maintenant confirmer en championnat pour remonter tandis que Bologne son principal concurrent affiche déjà un bilan de 6 victoires en autant de rencontres !

Milan peut compter depuis deux matches sur son pivot lituanien Gudaitis, un retour essentiel pour ce joueur qui avait la 3ème meilleure évaluation individuelle l’an passé en Euroleague avant de se faire les croisés. Neuf mois d’absence mais il a déjà planté 17 pions face au Fenerbahce il y a 2 jours, plutôt en forme le gaillard dont la rééducation s’est très bien passée pour une blessure si grave. Il faut rajouter à cela le retour d’absence de Shelvin Mack, absent depuis 2 semaines, et surtout la présence dans le groupe de Nemanja Nedovic ! Un joueur au talent pur mais assez fragile. Un arrière meneur-scorer qui tourne à plus de 10 points de moyenne et qui était blessé depuis la préparation, qui fera donc sa première apparition de la saison. Il manque juste Jeff Brooks pour cette rencontre mais Milan est presque au complet et à véritablement une équipe du Top 8 européen lorsque l’alchimie prendra. Si Milan affiche les mêmes ambitions qu’en Euroleague, et bien la Virtus Roma n’aura aucune chance cet après-midi.

Une rencontre qui se jouera à guichets fermés devant 7.000 fans qui n’attendent que ça depuis la remontée du club. L’effectif de Roma n’a rien de transcendant il faut l’avouer, plusieurs joueurs américains sont déjà passés dans ce championnat le connaissent bien mais nous sommes très très loin du niveau de jeu proposé par Milan. Roma affiche un bilan honorable de 3 victoires de suite en 5 rencontres mais avait un calendrier relativement accessible et a fait le nécessaire pour l’emporter mais pour moi la marche est trop haute face à Milan maintenant. Je n’avais pas osé joué Milan auparavant en ce début de saison car l’équipe n’était vraiment pas prête. Je pensais que la victoire en Grèce avait fait office de déclic mais non. Je pense maintenant que cette belle victoire collective face au Fenerbahce devrait véritablement lancer l’équipe en championnat qui a un besoin urgent de résultat. Le niveau affiché en Euroleague est de bonne facture et en reproduisant le même sérieux à Rome, la victoire ne fait pas de doute et même pas plus de 5 points d’écart.

Le pari est suivable jusqu’à “Milan gagne de 7 points ou +” en fonction de votre bookmaker ou de l’évolution des cotes.