Après avoir découvert dans la première partie les débuts de Dorado dans les paris sportifs, puis dans la deuxième les conseils pratiques pour franchir le cap vers le professionnalisme, nous avons ensuite vu dans la troisième partie l’importance de la formation continue et de l’adaptation dans un secteur en perpétuelle évolution. Dans cette quatrième partie, Dorado dévoile cette fois les rouages de sa stratégie gagnante : son algorithme maison, sa gestion de bankroll ultra-précise, son rapport à la CLV et sa vision du betting comme un véritable métier.

Dorado n’est pas un simple parieur pro mais un véritable sniper du betting, appliquant une méthode paris sportifs structurée et une discipline des paris sportifs quasi militaire. Bienvenue dans les coulisses d’un « sniper du betting » qui vise juste, mais à très haut volume.

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Algorithme, volume, gestion de bankroll : Dorado de BasketPronostic dévoile les coulisses de son approche ultra-calculée

Une spécialité bien définie : le volume sous contrôle

Tu es plutôt value, live, combinés, underdog ? Quelle est ta spécialité aujourd’hui en 2025 ?

Ma spécialité aujourd’hui, c’est simple : je suis un sniper de volume grâce à mon algorithme. Je couvre plus de 150 championnats de basket (NBA jusqu’à la 3ᵉ division japonaise). Mon type de paris : handicaps/spreads, que ce soit favori ou outsider, peu importe, c’est la value qui décide.
Je tourne à 500-1000 pronostics/mois dans les gros mois.
L’objectif : lisser la variance et maximiser le ROC%.
En clair, je ne cherche pas le prono parfait, je cherche à répéter des milliers de bonnes décisions au maximum.

Un arsenal technique maison

Tu bosses avec quels outils ? Algo maison, Excel, data, plateformes d’analyse ?
Je tourne avec un algo maison, construit et amélioré depuis 10+ ans. J’utilise Excel pour les calculs, datas, automatisations, scraping.

Sans forcément entrer dans les détails, parle-nous un peu de ton « algo maison ». Quelles sont les données que tu prends en compte ? Fais-tu régulièrement des MAJ de ton algorithme ?
Je ne peux pas donner la recette aha, mais mon algo interne combine :
– infos du marché
– Données Pinnacle
– analyse des mouvements de cotes (opening odds, dropping odds, limits alert)
– Data spécifique sur les blessures (surtout NBA).

Je teste et upgrade l’algo tous les 6 mois. Tant que la CLV est positive, on continue. En exclu, je vais bientôt dévoiler aux membres 3 Étapes Sharp, un nouvel outil qui va révolutionner la construction d’algo et l’automatisation.

CLV : boussole ou indicateur secondaire ?

Tu parles souvent de la CLV (Closing Line Value). Est-elle pour toi un élément indispensable à prendre en considération pour « juger son betting » ? A-t-elle la même valeur sur les gros marchés et les marchés de niche ?

Très belle question. Oui, je parle souvent de la CLV et ce n’est pas pour rien. Pour moi, c’est un des piliers du betting, surtout à court terme. Pourquoi ? Parce que c’est le seul indicateur objectif que tu as pour juger si ton analyse, ta lecture du match, ta stratégie étaient bonnes ou non, indépendamment du résultat.
Moi, je la vois comme une boussole. La CLV te dit si tu vas dans la bonne direction. Si tu vises le Nord, elle te dit si tu t’en approches ou si tu pars à l’Ouest… et crois-moi, y’a beaucoup de parieurs à l’Ouest sans s’en rendre compte. Et c’est pas juste moi qui le dis. T’as les articles de Pinnacle, Rob Pizzola parieur pro canadien avec qui je discute, un ex-trader de Pinnacle avec qui j’ai échangé, même Matt Metcalf, l’ancien directeur de Circa, m’a confirmé au téléphone que c’est un indicateur primordial pour eux aussi. On ne parle pas d’un délire ésotérique ici. On parle de stats, de maths, de loi des grands nombres. Du concret.

CLV sur gros marchés vs. marchés de niche : la vraie différence

Au début, comme beaucoup, je pensais que la CLV était plus fiable sur les gros marchés : NBA, NFL, Premier League… Plus de liquidité, donc plus de précision, non ? Eh bien pas forcément. Matt Metcalf m’a dit un truc qui m’a marqué : les marchés de masse sont souvent pollués par les parieurs perdants. Les mecs qui misent en masse sur les gros championnats biaisent la closing line, car ils font bouger la cote, mais dans la mauvaise direction. Donc ta CLV, même si tu la bats, elle n’a pas toujours autant de valeur.
À l’inverse, sur les marchés de niche, ceux que j’aime avec les ligues exotiques tu retrouves surtout des parieurs sharp. Donc la CLV y est encore plus pertinente, parce que les mouvements de cotes reflètent souvent une vraie edge. Par contre, attention : sur les niches, la liquidité est plus faible, donc les mouvements sont parfois exagérés. Tu peux exploser la CLV sur un match de niche et avoir +15%, mais en réalité, c’est peut-être un +10% réel. Même logique à l’envers : tu perds la CLV de -20%, mais en vérité c’était peut-être que -10%.
Si je dois résumé. La CLV, c’est ta boussole dans la tempête. Elle ne dit pas tout. Elle ne te garantit pas un ROI magique sur chaque prono. Mais si tu la suis sur le long terme, elle te permet d’aligner ta stratégie avec une direction gagnante. Et si ta boussole indique que tu vas vers le Sud… c’est que tu dois retravailler quelque chose : ta stratégie, tes analyses, ta pondération, ton modèle, ton mental, ton money management. Mais ce n’est jamais un hasard….

Une gestion de bankroll fine et dynamique

Au niveau de la gestion de bankroll, tu fais du flat betting ou une gestion flexible ?

J’ai tout testé :
– Mise par confiance : assez biaisé car tu mises plus en good run, moins en bad run.
– Flat betting (miser le même % sur chaque pari) : plus stable, mais pas optimal.

Aujourd’hui, je suis passé à une gestion variable, ultra-calculée. Je mise en fonction de :
– La value réelle de la cote
– La maturité du marché
– La volatilité et liquidité
– Les mouvements de cote

Sur une cote médiane 1.94-1.95, je module pour optimiser la bankroll. Résultat : chaque % est réfléchi par rapport au marché, sans jamais dévier de mon edge.

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Cette plongée dans les méthodes de Dorado montre que la réussite ne repose ni sur la chance, ni sur l’intuition, mais sur une combinaison d’algorithmes, de discipline et de gestion chirurgicale de la bankroll. Un univers où chaque décision est pensée, testée, optimisée. Mais même avec les meilleurs outils, une autre dimension reste incontournable : l’arme mentale. Car dans les paris sportifs, il faut aussi affronter la variance, les séries noires et la pression psychologique. C’est précisément ce que nous aborderons dans la cinquième partie de cette interview : « Gérer la variance, l’arme mentale du parieur professionnel ».

Les autres parties de l’interview

Découvrez les débuts de Dorado, entre passion et premières erreurs.

Lisez aussi ses conseils pour devenir parieur professionnel.

Enfin, comprenez pourquoi il insiste tant sur la nécessité de se former et s’adapter dans un secteur en perpétuelle évolution.