La nouvelle saison de la LCF est en bonne voie. En ce moment, c’est Saskatchewan qui reste en tête de la ligue, mais pendant combien de temps ? Les champions éventuels ne sont pas la seule chose qui soit fort débattue cette saison : en fait, depuis le printemps dernier, les voix s’élèvent, y compris au sein de la Ligue canadienne de football (LCF), pour interdire les publicités en lien avec les jeux d’argent.

La LCF ne veut pas de certaines partenaires
Les lois ont historiquement divagué en fonction des provinces et de leur appétence pour les jeux en ligne. Il n’empêche qu’au Québec comme ailleurs, une interdiction ravirait les spectateurs et décideurs contre ce type de publicité mais qu’elle pourrait, incontestablement, faire du mal à la ligue. Nous nous intéressons aux arguments de chacun et à ce qu’il pourrait se passer pour la LCF en cas d’interdiction promulguée.
La LCF pourrait-elle se remettre d’une perte de revenus ?
Bookmaker national, opérateur en ligne basé à l’étranger, pari unique… Les points de divergence sur le pari sportif au Canada ont toujours marqué un milieu surprenant au sein duquel et selon le principe fédéral, chaque province pouvait, en quelque sorte, faire ses propres choix. Néanmoins, la Ligue canadienne de football aimerait pour sa part, se débarrasser des contraintes fédérales. C’est en tout cas ce qu’a déclaré, dans une lettre ouverte au Sénat, Randy Ambrosie, le commissionnaire de la ligue de football. Selon lui et pour faire simple, les ligues et autres organisations de sport professionnelles devraient pouvoir gérer la publicité elles-mêmes sans que le gouvernement s’en immisce.
Bien sûr, les arguments peuvent être défendus avec, parfois, l’accès à des plateformes illégales qui mettent en péril les joueurs, tout comme les dangers reconnus de ces jeux d’argent depuis plusieurs décennies. Cependant, force est de constater qu’à ce jour, le milieu est porteur et qu’il représente une manne financière de premier plan pour les ligues et organisations mentionnées par le commissionnaire.

Le commissionnaire monte au créneau
La CFL n’est pas la plus prestigieuse ligue de sport en Amérique du Nord et elle tient son existence par ses partenaires, plus que par son seul intérêt sportif, certes grand et louable, mais dans l’ombre de la NFL ou de la NCAA. Les conséquences de l’arrêt de telles publicités se compteraient certainement en dizaines de millions de dollars et, si l’on s’en tient aux autres domaines financiers qui animent le parrainage sportif de nos jours, le tableau s’assombrit encore plus. Plateformes de cryptomonnaies et autres sociétés étatiques adeptes du sportwashing seraient les premières solutions à s’offrir à la LCF. Avec un côté récalcitrant encore plus évident et probablement, unanime.
Les jeux d’argent n’en finissent plus de gagner en popularité
Il faut vivre avec son temps et actuellement, le divertissement numérique a le vent en poupe. Il suffit d’ailleurs de constater à quel point parier dans un casino en ligne avec retrait rapide est populaire au Canada, avec des options grandissantes et des fonctionnalités modernes. Une fois de plus, ces milieux – comme tous – semblent intervenir auprès de certaines générations avec leurs dangers respectifs mais plus que tout, la LCF n’aurait-elle pas intérêt à sensibiliser sur ces mêmes dangers, tout en continuant à faire le rapprochement naturel avec les passions des spectateurs et des suiveurs de la ligue ?

Faire sans ces publicités ?
Ce sujet est très délicat mais il ne faut pas sous-estimer l’importance du jeu en ligne de nos jours. Il parle à toutes les générations et à des millions d’utilisateurs qui aiment aussi bien ce divertissement en ligne, que la Ligue canadienne de football.
Des accords commerciaux qui changent la donne en fonction des provinces
Oui, les publicités sont nombreuses et chaque publicité lors de mi-temps ou temps-morts est majoritairement liée au jeu en ligne. Néanmoins, les divergences sont une fois de plus, importantes en fonction des provinces. Rendant le « problème » relevé par le commissionnaire de la LCF différent en fonction du lieu où l’on se trouve. La télévision francophone ne diffuse par exemple que très peu de publicité en lien avec le jeu en ligne, notamment grâce à des accords entre les diffuseurs. Ce que les ligues ne peuvent peut-être pas se permettre de faire pour autant.
Comme déjà observé, les alternatives à ces publicités ou à ce milieu ne seraient pas forcément bénéfiques si l’on s’en tient à l’éthique. Il y a évidemment la notion du verre à moitié vide ou moitié plein mais une chose est sûre, la LCF ne semble pas capable de se passer de telles publicités. Le taux d’engagement est immense lors des matches et d’autres diffusions en lien avec la ligue et cela démontre à la perfection l’aura connue par le jeu en ligne au Canada.