DELRAY BEACH OPEN – 1/4 de finale

Vendredi 22 février 2019 à 17h00

Andreas SEPPI (52) – Daniel EVANS (148)

Joueur prometteur chez les juniors, Daniel Evans confirme rapidement les espoirs placés en lui en remportant le tournoi Challenger de Jersey début 2009. Cependant, il n’arrive pas à enchaîner et, en 2010, il décide de retourner sur le circuit Future.
De retour en forme en 2012, Dan Evans remporte plusieurs challengers avant de crée la surprise à l’US Open 2013 où il atteint le 3ème tour, après être sorti des qualifis, et avoir battu Bernard Tomic mais surtout Kei Nishikori, 12ème mondial, en 3 petits sets 6-4/6-4/6-2.
En 2014, il atteint la demi-finale du tournoi de Zagreb avec un statut de lucky loser mais il est contraint d’écourter sa saison en septembre suite à une blessure au genou. Début 2015, classé au-delà de la 700e place, il retrouve le succès à Vancouver où il parvient en 1/2 finale.
En 2016, il joue essentiellement sur le circuit Challenger où il gagnera trois titres (Drummondville, Taipei et Aptos) et disputera deux autres finales (Dallas et Busan).
En septembre à l’US Open, il ratera une balle de match face au futur vainqueur du tournoi Stanislas Wawrinka.
2017 sera l’année de tous les contrastes pour Daniel Evans.
Révélation du tournoi de Sydney en janvier où il jouera sa première finale sur le circuit ATP, le britannique atteint la semaine suivante à Melbourne, pour la 1ère fois de sa carrière, les 1/8 de finale d’un tournoi du grand chelem après avoir notamment battu le numéro 7 mondial Marin Cilić au 2ème tour (3-6/7-5/6-3/6-3).
Au mois de juin cependant, le britannique annonce avoir subi un contrôle positif à la cocaïne lors de l’Open de Barcelone en avril. D’abord suspendu à titre conservatoire par l’IFT, le joueur écopera finalement d’une suspension d’un an à effet rétroactif.
C’est donc seulement fin avril 2018 que le britannique a retrouvé les courts bien décidé à redorer son image et reprendre sa progression.
Après avoir écumer les tournois challengers pendant une année pour retrouver ses marque et un peu de rythme (1/2 finale à Surbiton, finale à Nottingham et titre à Vancouver), Dan Evans réalise un début de saison 2019 plutôt convaincant (13V/3D).
Pour son retour sur le grand circuit ATP à l’Open d’Australie, le britanique, sorti des qualifications, a opposé une belle résistance à Roger Federer qui aura eu besoin de 2h35 de jeu pour en venir à bout (6-7/6-7/3-6).
Le suisse, obligé de serrer le jeu dans les 2 premières manches, fut d’ailleurs élogieux à l’encontre de son adversaire après la rencontre : “Avec ses variations, sa couverture de terrain, son bon slice, c’est un bon joueur qui n’est pas facile à jouer”.
De passage en Bretagne pour disputer le challenger de Quimper, le joueur démontrera une nouvelle fois qu’il revenait lentement mais sûrement à son meilleur niveau. Bourreau des francais pendant toute la semaine, sortant notamment Quentin Halys, Constant Lestienne et Ugo Humbert, il s’inclinera toutefois en finale contre un excellent Grégoire Barrere (6-4/2-6/3-6).
Présent sur les courts de l’open de Delray Beach cette semaine, Dan Evans fait sensation et confirme son retour en grande forme. Une nouvelle fois sorti des qualifications, le britannique aura réussi a retourner une situation délicate en 1/16 de finale (3-6/5-6 et 0-30) pour finalement renverser la tête de série numéro 3, et tenant du titre, Francis Tiafoe (29) en 3 sets (3-6/7-6/7-5).
Opposé hier à Llyod Harris (98) en 1/8 de finale, Evans a une fois encore été imperial pour balayer le sud africain en 2 tout petits sets (6-0/6-2) et 1h10 de jeu.

En 1/4 de finale, Dan Evans rencontrera pour la 1ere fois le marathonnien et globe-trotter tennisman Andreas Seppi (52) dont nous avons déjà parlé cette semaine. En effet, l’italien n’a eu besoin que de 2 sets pour s’imposer contre Bernard Tomic (6-4/7-5) alors que nous pronostiquions un match un peu plus compliqué. De quoi être déçu toutefois car l’australien a eu de nombreuses possibilités dans le second set (6 balles de break) sans réussir a les convertir.
Hier, lors de son 1/8 de finale, Seppi affrontait J. Thompson (68) qu’il avait déjà facilement battu à Melbourne et dont le jeu attentiste lui convient plutôt bien. Et une nouvelle fois, l’italien a été solide, à défaut d’être brillant, pour se débarrasser de l’australien (6-3/4-6/6-1).
Si le professionnalisme et la régularité de Seppi ne sont plus à démontrer (il a terminé dans le top 100 treize fois sur les quatorze dernières saisons), il me semble tout de même percevoir quelques signes de fatigue bien compréhensible chez l’italien qui disputera déjà demain son 24ème match de la saison (17 en simple et 7 double).

Face à un adversaire de retour à un bon niveau avec une énergie à toute épreuve et un jeu agressif avec un bon silice ainsi qu’une excellente couverture de terrain, je pense qu’Andreas Seppi devrait vivre une rencontre bien compliquée, loin de la zone de confort de ses deux premiers matchs.