Ce duel oppose deux styles de jeu très différents. Arnaldi est un joueur brillant dans l’échange, capable de défendre, contre-attaquer et faire craquer ses adversaires à l’usure. Mais voilà : le gazon n’est pas le meilleur terrain pour ça. Les appuis y sont moins stables, le temps de réaction plus court, et les trajectoires plus basses. Autrement dit, le jeu de contre et de déplacement d’Arnaldi perd beaucoup en efficacité ici.

Struff, lui, ne se pose pas de questions. Il sait ce qu’il a à faire sur cette surface : service-volleyeur naturel, puissant en retour, il frappe fort et cherche à écourter les échanges. C’est exactement ce que demande le gazon. Même s’il connaît une saison compliquée, son jeu colle parfaitement à cette surface, et il l’a déjà prouvé par le passé avec de belles perfs ici.

Il joue à domicile, dans un tournoi qu’il connaît bien et où il a déjà brillé, demi-finaliste, finaliste, quart l’an dernier. Son début de saison a été poussif, mais on a vu une amélioration dans ses dernières sorties malgré quelques défaites précoces. Face à un joueur qui découvre encore les subtilités du gazon, l’expérience et la maîtrise tactique de Struff peuvent peser lourd.