Le pari sportif reste un sujet sensible dans l’Hexagone. Longtemps associé au hasard, à l’addiction et aux illusions de gains faciles, il peine encore à être reconnu comme une discipline sérieuse. Pourtant, de plus en plus de voix s’élèvent pour rappeler que le betting repose avant tout sur des notions mathématiques, de gestion de bankroll et de stratégie long terme.
Dans cette dernière partie de notre interview exclusive, Dorado partage sa vision sans filtre : pourquoi le parieur reste mal perçu en France, quelles réformes pourraient professionnaliser le secteur, et quels conseils donner à un jeune parieur qui voudrait se lancer en 2025. Entre lucidité, expérience et pragmatisme, il dresse un état des lieux critique… mais aussi porteur d’espoir pour ceux qui veulent construire un parcours durable.
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📃 Le parieur en France : toujours mal vu ?
Respect pour cette mentalité ! On est sur la même longueur d’onde. Le monde des paris sportifs est encore mal vu en France. Tu trouves que ça évolue ?
Franchement… ouais, c’est toujours mal vu. Et c’est paradoxal. Tu dis à quelqu’un que tu es parieur pro… il te regarde comme si tu venais de dire que tu braques des banques. Mais dès que tu parles maths, probabilités, variance, là ça change “Ah ok… donc t’es pas juste un joueur compulsif.” Et c’est ça le problème :
– Les pubs TV vendent du rêve, du “vibre avec 1€ et gagne 100 000€”
– L’État entretient l’idée que c’est un jeu de hasard. Ça remplit les caisses, donc ça les arrange.
Résultat : dans l’inconscient collectif, le parieur est forcément un addict et non un stratège.
Est-ce que ça évolue ? Oui… mais à la vitesse d’un escargot.
• Avant le Covid, y’avait une vague de créateurs sérieux mais beaucoup ont arrêté parce que c’est usant de se battre contre le mur du marketing bling-bling.
• Les réseaux sociaux mettent en avant les vendeurs de rêve : gros watch time, algorithme content. La vérité fait moins de clics.
C’est pour ça que j’ai créé :
• 🎙 Le Dorado Show : pour donner la parole à ceux qui bossent bien, mais qui n’ont pas la visibilité qu’ils méritent.
• 🎤 Le Dorado Talk : pour mettre en lumière les “petits” acteurs sérieux, les motiver à continuer, créer un vrai réseau solide.
C’est la mentalité des parieurs français qui n’est pas la bonne ou des parieurs en général ?
Je pense que c’est la mentalité de tout ce qui est lié au jeu d’argent en France. Aux États-Unis par exemple, c’est différent :Y’a aussi plein d’arnaques, faut pas rêver mais les pros sérieux se connaissent, se respectent, s’entraident. Ils font des événements ensemble, se recommandent, font front commun. Ça trace une frontière claire entre les sérieux et les escrocs.
En Francophonie, on n’est pas encore assez nombreux pour tracer cette ligne. Mais c’est le futur. Et au final, c’est pourtant assez simple, tu dois choisir ton camp entre le monde des bisounours, portal combo, montante (là t’es un fish 🐟…) ou le monde des ceux qui veulent parier sérieusement (là tu de viens un Sharp 🦈)
🏛Comment professionnaliser le betting en France ?
Que faudrait-il pour légitimer et professionnaliser davantage le secteur ?
Honnêtement… aujourd’hui en France, le système est cassé à la racine.
Depuis 15 ans, on matraque les gens avec :
• “Jeu de hasard” → pubs « tout pour la daronne », promesses de gains faciles
• Une régulation qui punit les gagnants. Tu gagnes = tu es limité ou banni
• Un TRJ parmi les plus bas d’Europe : plus tu perds, plus t’as envie de te refaire. Ça donne pour moi une addiction maximale même si certaines études prouve le contraire…
Et après on s’étonne… que le pari sportif soit mal vu.
Il faudrait repartir de zéro ?
Si tu veux légitimer et professionnaliser le betting, il faut tout casser et reconstruire :
1️⃣ Changer l’image du pari sportif : valoriser le pari sportif comme une activité sérieuse, proche du trading mais dans le sport. Arrêter les pubs de paris entre copains pour “vibrer” « gains facile » et les remplacer par de l’éducation, de la formation en paris sportifs. Les médias devraient aussi mettre en avant dans des reportages des gens sérieux et pas que des arnaques ou de parieurs addicts.
2️⃣ Le deuxième combat pourrait être de réformer la régulation
• Autoriser des bookmakers sharp (clique ici pour t’y inscrire facilement) qui n’interdisent pas les gagnants
• Taxer les opérateurs sur leurs bénéfices sans qu’ils le répercute sur le TRJ.
• Imposer un TRJ élevé (plus juste, potentiellement moins addictif)
3️⃣ Responsabiliser les parieurs
• Formation financière obligatoire à l’inscription (10 min → comprendre variance, value bet, risques)
• Outils de self-limit automatiques selon revenus (pas “miser son salaire du mois” en 2 clics)
4️⃣ Nettoyer le marché
• Encadrer les « influenceurs »
• Transparence obligatoire pour les tipsters (bilan consultable)
• Interdire les sites de gamification et les fausses “récompenses”
Aujourd’hui, les régulations fabriquent des joueurs passifs, dépendants et méfiants. On les infantilise… et on les traite comme des gamins alors qu’ils sont adultes. Le jour où on assumera que le betting est un jeu de probabilités et non un pur hasard, et qu’on laissera les gagnants miser, là on pourra enfin parler de secteur professionnel.
⏳ Débuter les paris sportifs en 2025
Très bien, les parieurs pourraient avoir une sorte de certification. Espérons que tu sois entendu. Si tu devais recommencer à zéro aujourd’hui, que ferais-tu différemment ? Et qu’est-ce que tu referais pareil ?
Alors ça dépend… tu me remets en 2011 sans les connaissances que j’ai aujourd’hui ? Ou tu me remets en 2025, 18 ans, mais avec tout ce que je sais maintenant ? Je vais te donner les deux scénarios.
Scénario 1 → 2011 sans connaissances. Franchement… j’aurais fait exactement la même chose : forums, apprentissage autodidacte, essai, erreur…
J’ai fait le max avec les moyens et les infos que j’avais. Pas de regrets, c’était le chemin nécessaire pour devenir celui que je suis.
Scénario 2 → J’ai 18 ans en 2025, je commence les paris. Là, j’ai un déclic (comme j’ai eu grâce à ma mère, ou comme certains l’ont avec une perte financière, un ras-le-bol, un choc perso…) et je me dis : “Ok, je veux progresser.”
Voilà ce que je ferais :
- Me former à fond avec YouTube, articles et podcasts, tout ce que je peux trouver.
- Sélectionner des gens honnêtes qui ont bonne énergie, font preuve de transparence et ne font pas de promesses d’argent facile.
- Passer à l’action très vite : apprendre c’est bien, m’expérimenter c’est mieux.
- Investir dès que possible : si quelqu’un m’a déjà fait progresser gratuitement, je sais que son site, sa formation ou son accompagnement privé sera 10x plus structuré et efficace.
- Chercher un mentor : poser mes questions directement à quelqu’un qui a déjà réussi, pour aller 10x plus vite.
Et un truc que je referais pareil à 100%. Je fuirais tout ce qui ressemble à de l’argent facile. Depuis petit, mes parents me disaient : “Si c’est trop beau pour être vrai : c’est une arnaque.” Ça m’a sauvé de beaucoup de pièges, et c’est encore valable aujourd’hui.
En fait, chacun doit se poser les vraies questions : • Quelle est la meilleure décision pour moi ? • Qui je choisis de suivre ? • Est-ce que cette personne a prouvé qu’elle savait faire ce que je veux accomplir ? Ensuite, tu prends ta décision en âme et conscience… et tu fonces.
Merci à Dorado pour sa transparence et le temps accordé. Un échange riche qui, on l’espère, vous aura apporté autant qu’à nous.
💬 Et vous, qu’avez-vous pensé de cette interview ?
👉 Quelle question aimeriez-vous poser à Dorado pour une éventuelle dernière partie exclusive ?
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