OPEN D’INDIAN WELLS (ATP) – 1er tour
Jeudi 7 mars 2019 – 20h00
Mackenzie MCDONALD (62) – Joao SOUSA (41)

Mackenzie McDonald a fait sensation lors du tournoi de Cincinnati 2013 en devenant le premier joueur non classé à l’ATP à se qualifier pour un tournoi Masters 1000 depuis plus de 8 ans.
Passé professionnel en 2016, le jeune américain remportera son 1er titre challenger sur dur exterieur à Fairfield (USA) en octobre 2017 avant de parvenir à se qualifier, début 2018, pour le tableau principal pour l’Open d’Australie où il sera difficilement battu au 2ème tour par G.Dimitrov (6-4/2-6/4-6/6-0/6-8).
Deux semaines plus tard, McDonald confirmera son grand potentiel en atteignant la finale du Challenger de Dallas, seulement battu par Kei Nishikori (1-6/4-6). Très à l’aise sur dur extérieur, le joueur remportera au mois de mai suivant le Challenger de  Séoul en disposant en final de Jordan Thompson (1-6/6-4/6-1).
Cette année, l’américain continue de progresser et semble encore avoir franchi un cap.
Battu au 1er tour à Auckland par M.Berretini (57), McDonald livrera deux belles prestations à Melbourne. Après avoir sereinement dominé A.Rublev au 1er tour (6-4/6-4/2-6/6-4), l’américain obligera Marin Clic (11), finaliste de la précédente édition, à s’employer pour parvenir à s’imposer en 3h37 de jeu (5-7/7-6/4-6/4-6).
Éliminé en 1/8 de finale au challenger de Newport Beach par le canadien B.Schnur (106), révélation de ce début de saison et futur finaliste, il parviendra toutefois dans la foulée à se hisser jusqu’en finale du challenger de Dallas, battu par M.Krueger (160), après avoir notamment éliminé R.Opelka (59) en 1/2 finale.
Sorti pour son entrée en lice à New-York par D.Istomin (101), MC Donald se reprendra immédiatement en atteignant les 1/2 finales à Delray Beach (Défaite contre R.Albot-53ème) après avoir battu T.Fritz (46) et J.M Del potro (5).
Présent la semaine dernière à Acapulco, l’américain réussira une nouvelle belle performance en disposant de F.Tiafoe (35) avant de s’incliner en 1/4 de finale contre C.Norrie (48).

De son côté, si Joao Sousa avait débuté l’année de belle manière avec deux victoires de prestiges contre D.Shapovalov (25) à Auckland et P.Kohlschreiber (36) à Melbourne, le portugais a toutefois montré de nombreux signes de faiblesse en février.
Battu deux fois au Kazakhstan lors des qualifications pour la phase finale de la coupe Davis par A.Bublik (134) et M.Kukushkin (43), Sousa a ensuite rejoint l’amerique du Sud pour y disputer les 3 derniers tournois de la tournée sur terre battue.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats ne furent pas vraiment au rendez-vous.
Si le portugais est tout de même parvenu à remporter deux rencontres, celles-ci sont cependant à relativiser car acquises contre un J.I Londero (64), tout juste vainqueur à Cordobá deux jours auparavant, qui disputait son 6ème match en une semaine et contre un G.Pella (34) sur les rotules après avoir enchaîné 12 matchs en 15 jours.
Bien que J.Sousa n’ait donc pas passé beaucoup de temps sur les courts après avoir échoué 3 fois de suite en 1/8 de finale contre P.Cuvas (73) à Buenos Aires puis contre C.Ruud (94) à Rio et São Paulo, je pense toutefois que cette tournée sud-américaine, particulièrement éprouvante physiquement, pourrait avoir laisser des traces chez le joueur.
S’il est vrai que le portugais a réalisé une saison plutôt honorable sur dur extérieur l’an dernier (14V/12D), disputant notamment deux 1/8 de finales (Miami et Us Open) et une 1/2 finale à Chengdu, le joueur n’apprécie pourtant guère une surface sur laquelle il n’a d’ailleurs remporté qu’un seul titre challenger (Guimaraes en 2013) et dont son bilan est largement négatif sur l’ensemble des 8 dernières saisons (70V/82D).
L’an dernier à Indian Wells, le portugais avait réussi un beau parcours réalisant même une superbe performance au second tour en éliminant A.Zverev (7-5/5-/6-4), avant de rendre les armes, avec les honneurs, contre M.Raonic (5-7/6-4/6-2).
Cependant, à la différence de cette saison, J.Sousa n’avait pas disputé la tournée sud-américaine et sans doute était-il arrivé plus « frais » que cette année dans le désert Californien.

Face à un adversaire en difficulté depuis un mois et sans doute un peu émoussé physiquement qui devra de surcroît se réadapter à la surface, je vois M.McDonald, qui reste sur des prestations plutôt convaincantes sur dur extérieur, remporter cette rencontre.